Comme dans tout sport, en équitation la compétition a toujours rimé avec la recherche de performance. Pourtant, avec l’évolution des mentalités cavalières mais aussi du grand public, chevaux et cavaliers continuent d’évoluer pour proposer – en CSO comme dans les autres disciplines – un sport toujours aussi spectaculaire et de plus en plus éthique.
Toujours plus haut ?
Fidèle à la quête de l’exploit qui motive bien des sportifs, l’équitation n’a pas été dénuée de quelques records… celui de l’obstacle le plus haut jamais sauté revient à l’étalon Huaso et à son cavalier, le capitaine Alberto Larraguibel. C’était en 1949, et l'obstacle qui se dressait devant eux mesurait 2,47 mètres.
À cette époque, au-delà des impressionnantes épreuves de puissance, les obstacles des parcours de CSO avaient comme principale caractéristique d’être massifs. La force et le courage des couples étaient alors particulièrement mis en avant. Une suite logique à une période où le cheval était majoritairement un compagnon de travail, voire de batailles. Mais avec le temps, l’équitation s’est démocratisée, faisant évoluer les mentalités et avec elles, les critères de la performance.
Du plus fort physiquement au meilleur techniquement
Fini, donc, le temps où l’on cherchait à savoir qui sautera le plus haut ! Désormais, on s’intéresse plutôt à celui qui le fera le mieux… Les parcours perdent de leur massivité, avec des fronts d’obstacles (chandeliers compris) qui passent en moyenne de 5 mètres à 3,50 mètres. Les taquets sur lesquels reposent les barres s’assouplissent : il suffit de les frôler pour les faire tomber ! Les chefs de piste s’amusent avec des enchaînements variés, colorés et surtout de plus en plus techniques. Le but ? Défier les cavaliers sans mettre en difficulté leurs chevaux, bien entraînés aux spécificités du haut niveau.
Pas d’exploit sans bien-être
Auparavant, il n’était pas rare de voir émerger sur la scène du haut niveau des cavaliers en selle sur LE cheval qui les fera briller. Mais aujourd’hui, des cas comme Pierre Durand & Jappeloup ou John Whitaker & Milton auraient plus de mal à décrocher « toutes » les médailles…
À leur époque, la scène internationale ne se composait en effet que des étapes clés du circuit FEI (Fédération Équestre Internationale) : la Coupe du monde, la Coupe des Nations et les Championnats étaient les seules compétitions d’envergure qui permettaient d’accéder à des titres. Avec l’essor des circuits privés comme le Global Champions Tour, les Longines Masters ou encore le Rolex Grand Slam, les cavaliers de haut niveau ne peuvent plus compter que sur des victoires estampillées FEI pour faire décoller leur carrière. Un piquet de plusieurs chevaux performants est nécessaire pour pouvoir courir toutes les étapes nécessaires pour maintenir sa place dans le classement mondial. La rigueur de l’entraînement et le bien-être des chevaux sont ainsi d’autant plus importants pour assurer la viabilité d’une écurie sur le long terme.
Entre plannings d’entraînement précis, soins vétérinaires de pointe et alternance entre week-end de concours et repos stratégique, les chevaux de haut niveau bénéficient d’une attention toute particulière. Les acteurs de la filière tentent d’ailleurs de plus en plus de faire sortir de l’ombre les coulisses de leur quotidien, pour que le grand public prenne conscience que dans notre sport tout particulièrement, performance et bien-être sont indissociables.
Le Salon du Cheval de Paris partage cette volonté : du 6 au 8 décembre à la Porte de Versailles, de nombreuses animations et conférences vous permettront de découvrir les coulisses de notre sport.
Quelle disciplines de haut niveau préférez-vous ?
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Le dressage
Le cross
Le reining
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