Dans la tenue cavalière, le pantalon revêt une importance fondamentale. Pensé pour être aussi esthétique que pratique, il se décline en de nombreuses déclinaisons. Mais si aujourd’hui, il y en a pour tous les goûts et tous les besoins, le pantalon d’équitation n’a pas toujours été aussi diversifié… son histoire, conjointe à celle des femmes, en témoigne.
Jupes longues et monte en amazone
Au XVIème siècle, l’équitation est un sport de nobles. Bien souvent, les cavaliers profitent de leurs virées à cheval pour arborer des tenues extravagantes, témoignages de leur richesse. À cette époque, les femmes montent en amazone, les deux jambes du même côté de la selle. La raison est d’ailleurs longtemps restée ancrée dans les mentalités cavalières, la pratique de l’équitation étant soupçonnée de déchirer l’hymen. Or à cette époque, les femmes devaient impérativement rester vierges tant qu’elles n’étaient pas mariées.
De longues jupes en tissu ample et lourd couvrant leurs jambes jusqu’aux pieds constituaient l’essentiel de leur tenue. Le tout était réhaussé d’un justaucorps ajusté, d’un chemisier, d’un jabot, de gants et d’un chapeau. C’est d’ailleurs cette tenue, qui dans les années 1940, aurait inspiré Christian Dior pour son iconique ensemble tailleur. Quant à la monte en amazone, elle fait désormais partie des nombreuses disciplines de la Fédération Française d’Équitation.
Des jupons à la monte à califourchon
Au XIXème siècle dans l’Ouest américain, les cowboys sont bien connus pour une tenue qui leur est propre : jean, santiags, éperons, chapeau. Mais du côté des femmes, cette tenue pourtant si particulière est bien plus similaire à celle de leurs homologues d’outre-Atlantique, puisqu’elles montent elles aussi en amazone. Une femme fait figure d’exception : célèbre pour sa participation héroïque à la conquête de l’Ouest, Calamity Jane a été l’une des premières cavalières de l’Histoire (avec Marie-Antoinette avant elle) à s’affranchir des jupons pour monter à califourchon.
Le pantalon pour tous !
Au XXème siècle, une évolution majeure révolutionne la pratique équestre des femmes : le pantalon pour tous. En France, c’est en 1930 qu’une loi autorise les cavalières (et les cyclistes) à porter le pantalon pour pratiquer leur sport. Mais il faudra attendre un peu plus tard pour voir les femmes monter à cheval à califourchon. L’une des premières à assumer pleinement cette évolution a été Pat Smythe, cavalière britannique médaillée de bronze par équipes en Saut d’Obstacles lors des Jeux Olympiques de 1956.
Les froufrous cèdent ainsi plus généralement la place aux pantalons, et le jodhpur fait son apparition : ce pantalon à taille haute, élargi sur le côté extérieur des cuisses et resserré du genou à la cheville, doit son nom au maharadjah Jodhur, dont le tailleur lui a confectionné cette pièce, plus confortable pour monter à cheval, et dont la principale particularité réside dans l’ajout d’un empiècement couvrant la zone de l’entrejambe au genou.
Vers des pantalons plus confortables, pratiques et sécuritaires
Les femmes ne cesseront ensuite d’être de plus en plus présentes dans les sports équestres. Au début des années 2000, elles représentent déjà 70 à 80% des pratiquants en France. Leurs vêtements continuent d’évoluer avec elles. Depuis l’apparition des fibres synthétiques dans les années 1960, confort, sécurité et praticité sont devenus des mots d’ordre, et les marques de plus en plus nombreuses ne cessent de se développer en ce sens.
Bas de jambe en lycra, grips au niveau des genoux, matière déperlante ou encore intérieur rembourré : lors du Salon du Cheval de Paris, vous aurez l’occasion de choisir parmi plusieurs gammes de produits pour satisfaire vos besoins en fonction de votre pratique équestre.
Quel est votre type de pantalon préféré pour monter à cheval ?
Le pantalon à taille haute
Le pantalon à taille basse
Le pantalon à basanes
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